A GILLOU de la part du club de Sainte Anne

 

 

Chère famille et chers amis,

 

Nous sommes réunis aujourd’hui pour honorer Gillou, dans cette église du quartier du Chemin Vert, où il est né, y a grandi et a acquis les qualités humaines qui le caractérisaient. Vous le savez, j’ai toujours été très sensible à ce quartier de Reims, nommé couramment le « FOY », car j’y retrouve les valeurs qui sont portées par le club que je préside.  Par ailleurs de nombreux joueurs, dont Gillou et ses frères, RICO ont rejoint notre club avec Pépé ZION.

 

Une mort soudaine c’est un peu comme une amputation. Cela nous enlève quelque chose qu’on prenait comme acquis et nous laisse sous le choc.

 

C’est ce que nous ressentons aujourd’hui, pleurant la disparition trop prématurée de Gillou. Nous ne nous attendions pas à le perdre. Nous pensions qu’il avait un avenir dans lequel nous serions toujours présents. Le destin en a cependant décidé autrement et Gillou est parti, nous laissant là, assommés et plein de chagrin.

 

Nous sommes assommés car nous n’avons pas eu le temps de nous préparer à cette tragédie. Nous sommes assommés car nous n’avons pu te dire « au revoir ». Nous sommes assommés car, là maintenant, nous ne pouvons imaginer un monde sans toi.


 

Chacun de nous naît avec des talents, des dispositions personnelles. Nous affectons les autres de beaucoup de façons durant notre existence. C’est bien ce que Gillou a fait. Il s’est fait beaucoup d’amis, il a aidés les autres, il nous a fait rire et aujourd’hui nous sommes réunis pour le pleurer.

Comme nous tous, il s’est parfois senti triste et seul. Dans ces moments il venait trouver du réconfort au club de Sainte Anne, il reprenait le dessus et animait notre lieu de vie, avec une telle conviction, que tous ceux présents avaient passé un bon moment entre copains.

C’est sa vitalité et son charme qu’il amenait dans notre vie. On ne pouvait ignorer sa présence. Gillou était comme un feu d’artifice, il fascinait, il amenait de la couleur et de l’excitation avec lui, il pouvait être imprévisible, il éclairait l’espace, mais il savait aussi rester discret, et avait cette faculté d’aller vers les autres, de les accompagner, de relativiser et finalement de redonner espoir.

 

Il se faisait des amis aussi facilement qu’il parlait. Il était d’une nature généreuse que tout le monde appréciait, et chacun de nous se sentait mieux après l’avoir croisé. Il avait banni le mot « non » de son vocabulaire. Il était si amusant qu’il était le bout en train de toute fête, pour faire simple Gillou ne pouvait passer inaperçu.

 

Je crois que ce qui m’a le plus fasciné dans sa personnalité, c’est cette constance sans faille à s’occuper de sa famille, qu’il plaçait au dessus de tout. Même dans la difficulté, ses premières pensées allaient toujours vers ses proches, c’est un trait de courage et de fidélité hors du commun. Vous devez être fiers, vous, les enfants d’avoir eu un père aussi attentionné, vous, madame Thomas d’avoir eu un fils aussi attachant, vous, les frères et sœurs d’avoir été reliés par une vraie et franche solidarité familiale. Peut-être a-t-il puisé ces valeurs dans les parties de pêche qu’il faisait gamin avec son papa ? Aujourd’hui ce temps est épuisé et un être cher vous quitte.

 

C’est pourquoi cela va nous sembler si vide sans lui. Lorsque nous nous retrouverons, une place demeurera inoccupée, une histoire demeurera non dite.

 

Gillou nous manquera de plein de façons différentes et à plein de moments différents. Personne n’oubliera son investissement pour le bon fonctionnement du club. Il était une pièce majeure du Tournoi International, il était notre clown tant aimé des enfants lors du Noël du club, il était toujours disponible pour donner un coup de main, il venait toujours encourager les équipes au stade Robert PIRES ou aux Coutures, c’était un homme de terrain, il donnait du temps pour les autres : en résumé il incarnait le bénévole au sens noble du terme, celui que tout président d’association souhaite avoir à ses côtés. Sa joie se lisait dans ses yeux lorsqu’il se mettait au service des jeunes du club.

 

Maintenant nous sommes blessés, meurtris, nous souffrons déjà, tellement Gillou nous manque.

 

Vous tous qui êtes venus partager notre chagrin, vous connaissez sans doute quelque chose de lui que nous ignorons. Il aura, j’en suis sûr, marquer votre vie, vous aurez partagés ensemble de purs moments de bonheur, cela nous aidera à remplir l’espace vide laissé dans nos cœurs.


 

On dit que le temps guérit les blessures, je sais cependant que nous aurons toujours la cicatrice laissée par sa perte. Le souvenir du sourire, de l’air jovial de Gillou nous rappellera cependant que nous avons eu la chance de le connaître. Plus tard, lorsque nous penserons à lui, nous éprouverons de la joie car Gillou apportait la joie partout où il allait.

 

Le club de Sainte Anne n’oubliera jamais cette figure emblématique et saura le reconnaître et honorer son souvenir. Tous les membres actuels et à venir du club devront savoir ce que Gillou a apporté dans la construction de cette grande association. Cela s’appelle le devoir de mémoire. Pour en garder la trace, après accord de sa famille, je propose que le club house soit doté d’une plaque, d’une photo et soit baptisé « ESPACE GILLES THOMAS »

 

A vous tous, famille, amis, collègues, anonymes, l’Ecole de Football de Reims Sainte Anne Châtillons, s’associe à votre douleur, vous présente ses sincères condoléances et vous assure de son soutien.

 

Au revoir et merci GILLOU, repose en paix.